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Les bruits articulaires ont de nombreuses appellations : craquements, claquements, alignements, crépitements, froissements (papier de soie/sablé), frémissements, chatouillements, démangeaisons, crissements, etc.…
On distingue deux grands types de bruits ;
À noter que les bruits de cavitation deviennent répétitifs après une certaine période réfractaire.
Nous mettrons en lumière les bruits articulaires par manipulations/ajustements chiropratiques.
L’origine du bruit de cavitation
Dans la littérature, il y a un consensus à savoir qu’un joint synovial est apte à provoquer une cavitation et que cette dernière est à peu près équivalente qu’il s’agisse d’une articulation des doigts ou de celles de la colonne vertébrale. Afin de comprendre ce phénomène de cavitation, référons-nous aux lois de la physique thermodynamique des liquides-gaz [3].
Une cavitation (lat. cavus ¨trou¨) est la formation de cavités remplies de vapeur (Figure1) ou de gaz au sein d’un liquide en mouvement lorsque la pression en un point du liquide devient inférieure à la tension de vapeur de celui-ci, (dict. Larousse illustré 2009).
On y trouve 4 phases[2] :
Considérons l’unité d’ensemble du joint synovial,
On retrouve trois structures distinctes :
Ces trois tissus conjonctifs forment une unité de matière tridimensionnelle sans aucune discontinuité. On connaît le rôle de trophicité et de lubrification du cartilage du liquide synovial mais, on sous estime son rôle de cohésion articulaire, soit l’effet ¨ventouse¨ au phénomène de capillarité d’un liquide mouillant entre deux surfaces rapprochées. Cette réaction met en tension basale (dépression articulaire) des tissus tendino ligamentaires qui sont attirés vers l’intérieur de l’articulation et épousent parfaitement les contours péri articulaires en plus d’accoler tous les replis synoviaux. Ce liquide synovial favorise les glissements tangentiels de ces tissus et ainsi permet la mobilité articulaire. Donc, cette unité articulaire possède son autocontrainte au repos, à ceci s’ajoute l’effet stabilisateur des muscles : c’est le mécanisme de la coaptation articulaire.
Comment se crée la cavitation ?
Lorsqu’on applique une force perpendiculaire (impulsion) au plan de glissement articulaire (ex : un doigt), cette dé coaptation augmente le volume intra articulaire et crée une dépression du liquide synovial. Cette énergie atteint le seuil de vapeur saturante du liquide synovial, provoque la formation d’une bulle de gaz qui implose … c’est le bruit de cavitation. Cette dé coaptation[4] ou rupture de cohésion du liquide synovial par séparation des surfaces articulaires produit une disparition de l’autocontrainte c’est la sensation de relaxation. Puis, remise en tension de la capsule par rééquilibration du liquide synovial. De fait, les bulles de gaz ne s’échappent pas de la capsule articulaire, elles sont réabsorbées par le liquide synovial. Ensuite c’est la phase réfractaire qui varie en fonction de la quantité de gaz à réintégrer et du volume du liquide synovial. Cette phase réfractaire varie entre 20 minutes pour un doigt et environ 60 minutes pour les articulations zygapophysiennes lombaires.[1]
La cavitation synovial… un rôle physiologique
Ce phénomène du changement de l’état liquide à l’état gazeux du liquide synovial demande beaucoup d’énergie. Comme elle est réversible et reproductible, la cavitation intra-articulaire serait possiblement un moyen d’absorption d’un surplus d’énergie qui autrement aurait endomagé le joint synovial. Donc, cette capacité articulaire à caviter serait totalement physiologique et traduirait une grande capacité dynamique d’adaptation de ces tissus articulaires.
À noter que l’inflammation d’une articulation modifie directement la viscosité, le volume et la pression du liquide synovial, ce qui empêche la production de cavitation. Lors d’une grossesse, l’imprégnation hormonale diminue la viscoélasticité capsulo ligamentaire du sujet, le tissu ne serait alors plus en mesure d’accumuler l’énergie suffisante pour produite la cavitation ; ainsi en est-il chez les hyperlaxes.
Il est probable que l’ajustement articulaire influence la biochimie de façon directe grâce à des informations biophysiques de cavitation[3]. Naturellement, à ceci s’ajoutent les réflexes segmentaux et supra segmentaux qui stimulent les centres cerébro cérébelleux. Ce mécanisme est super important dans les techniques à haute-vitesse-basse-amplitude de type HVLA[1] (High Velocity Low Amplitude). C’est possiblement cet aspect qui confère à ce type d’approche sa très grande efficacité et sa rapidité à obtenir des résultats cliniques. C’est ce qui a fait la force et la renommée de la chiropratique jusqu’à ce jour.
Sur le plan physique, l’ajustement articulaire peut se définir par la transmission d’une quantité (impulsion) d’énergie mécanique rapide, précise, adaptée et nécessaire à la cavitation d’un joint articulaire synovial.
Cependant, du point de vue thérapeutique il y a une grande différence car le ¨savoir faire¨ prime sur le ¨savoir¨. En effet, c’est le développement de son Art qui différencie le praticien régulier du chiropraticien chevronné. N’oublions pas que ça lui a pris cinq années de formation académique pour développer son ¨savoir¨ mais c’est au fil des années qu’il a acquis son ¨savoir faire¨ thérapeutique. C’est en écoutant son patient, en palpant sa colonne vertébrale et son bassin qu’il se met totalement à l’écoute de ce corps puis avec son tact intuitif, il choisit l’endroit spécifique et le moment opportun pour effectuer son ajustement articulaire. Le bruit articulaire devient un élément parmi tant d’autres qui lui permet de déterminer l’étendue de son intervention technique, parfois c’est une espèce de récompense sonore. Cet ajustement est un jeu de communication et d’écoute entre le patient et son docteur. C’est la quantité et la qualité du message énergétique qui subliment notre Art de chiropraticien. Cet Art se développe au fil du temps grâce à l’utilisation continue des mains comme instrument de perception et d’exécution, c’est en quelque sorte un 6ième sens que le chiropraticien a développé et qu’il met à la disposition de ses patients.
Rien, non rien ne remplace ce ¨savoir faire ¨thérapeutique du chiropraticien.
Les bruits articulaires est-ce dangereux ?
Pas du tout, si ça l’était croyez-vous que les chiropraticiens continueraient à se faire ajuster régulièrement comme ils le font ?
Est-il dommageable de se faire ¨craquer¨ ou de ¨s’auto-craquer ¨ ?[2]
Non, il n’a pas été démontré que la répétition puisse provoquer des problèmes à long terme. Ceci dit, j’ajouterais un bémol : l’exagération de mouvements en torsion (ex. doigts) peut créer des micros déchirures dans le pourtour des articulations et la cicatrisation de celles-ci peuvent attirer des dépôts calcéfiques et ultérieurement une augmentation de la taille de même que des déformations articulaires ultérieures.
Pourquoi cette peur des ¨craquements¨ (craquophobie) chez certaines personnes ?
Je ne suis ni philosophe,, ni psychologue, ni anthropologiste, ni sociologue, j’ai cependant l’impression que certains individus sont hypersensibles à ces bruits que ce soit chez eux ou chez les autres, tout particulièrement ceux au niveau du cou. Pour certains, ces bruits sont intolérables, pour d’autres, ils sont libérateurs de tension, sur une échelle de 1 à 10, vous en trouvez dans les deux extrémités mais les plus nombreux se retrouvent au centre (courbe en cloche). Il ne faudrait pas sous estimer l’effet pervers des films de karaté où l’assaillant tord à grands bruits la tête de son opposant, ça rentre dans l’imaginaire de l’individu à la longue.
Il y a également, la possibilité d’accidents cérébro-vasculaires (A.C.V.) l’incidence est de l’ordre de 1 accident par 3 à 5 million d’ajustements cervicaux. Cette dangerosité a été amplifiée par le monde médical et exagérée par les médias. Soit dit en passant, cette dangerosité d’A.C.V. est beaucoup plus grande chez les utilisateurs d’anti-inflammatoires non stéroïdiens que chez ceux qui ont des manipulations/ajustements vertébraux. D’ailleurs, une récente étude a conclut qu’il n’y pas plus de risque d’A.C.V lors d’une visite chez le chiropraticien que lors d’une visite chez le médecin. Cependant, là où il y a dangerosité il doit y avoir une expertise particulière c’est pour cette raison que ceux qui vous prennent en charge doivent être bien formés.
Mettez votre colonne entre les mains expertes d’un chiropraticien.
Bibliographie
1. Morency Richard, La manipulation vertébrale, avec ou sans craquement? http://votrechiro.ca/craquement/
2. Wigt Caroline et Garin Véronique, article paru dans Ostéo, la revue des ostéopathes no.85- 2010
3. Floquet Cédric, Changement d’Etat biophysique du liquide synovial par Cavitation dans la manipulation Structurelle, 2014
4. http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/coaptation
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