3 juin 2014
3 juin 2014,
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Comprendre ce qu’est le disque intervertébral

Disque intervertébral

*Fig. 1 Disque intervertébral avec son nucleus et son anneau concentrique(lamelle).

Pour faire la liaison entre deux vertèbres et pour amortir les chocs, on note, entre chacune des 24 vertèbres mobiles de notre rachis un disque intervertébral. Il s’agit d’une articulation intervertébrale qui assure la mobilité et la souplesse de notre colonne vertébrale, nous permettant des mouvements comme se pencher, se tourner ou encore s’étendre. Dans de termes simples, les disques intervertébraux sont en même temps responsables de maintenir entre elles les vertèbres et d’amortir les chocs.

Le disque vertébral est constitué d’un noyau gélatineux contenu dans une structure fibreuse et solide située en périphérie. Appelée annulus(lamelle), cette partie externe du disque intervertébral est un puissant anneau de fibres disposées en couches concentriques qui sont bien collées aux vertèbres et qui permettent au rachis d’être stable(Figure 1).

Quant à la partie centrale qui est enserrée solidement par l’annulus, on l’appelle nucleus pulposus(noyau pulpeux). Ce noyau du disque intervertébral est gélatineux et élastique et se compose d’un liquide visqueux sous pression dont le rôle consiste en l’absorption des chocs et la répartition des forces mécaniques.

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Certaines particularités du disque intervertébral

Le disque intervertébral a la particularité d’avoir peu de cellules nerveuses, ce qui fait qu’il lui est moins facile de fournir des renseignements au cerveau pour ce qui est des premières détériorations. Également, le disque intervertébral est très peu vascularisé alors que c’est le rôle des artères d’amener aux cellules l’oxygène et les substances nutritives dont celles-ci ont besoin tandis qu’il revient aux veines d’assurer l’évacuation des toxines vers les organes de filtration.

Disque intervertébral-1

*Fig.2 L’effet style pompage des fluides péridiscaux.

On peut comparer, de manière générale, le disque intervertébral à une éponge, ce qui aide d’autant plus à comprendre ce qui permet de le nourrir. Une éponge gorgée d’eau va rejeter cette dernière si elle subit une pression tandis qu’elle va absorber de l’eau si elle est sèche et qu’on l’y plonge(Figure 2).

C’est à peu près de cette manière que se nourrit le disque intervertébral. En subissant une compression, il va rejeter les nutriments déjà absorbés auparavant et à la suite d’un relâchement, il procède à l’absorption des nutriments qui l’entourent

Ainsi, les changements de position ainsi que le mouvement permettent au disque intervertébral de se nourrir, le fait de marcher permettant notamment d’obtenir, à chaque pas, cette compression qui sera suivie du relâchement. Par contre, les positions statiques ainsi que l’inactivité gênent les échanges de liquides et de nutriments.

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La discopathie en général

Discopathie L5-S1

Fig. 3 Discopathie L5-S1 avec compression du nerf.

On entend par discopathie les atteintes qui touchent le disque intervertébral. Dans la majorité des cas, la discopathie est d’origine dégénérative. Ainsi, lors de discopathie dégénérative, le disque intervertébral connaît un processus de détérioration progressive qui se manifeste par de l’arthrose. Cette détérioration cellulaire est principalement due à un apport insuffisant en oxygène, en eau, en nutriments et à une mauvaise évacuation des produits toxiques.

Souvent, c’est le disque intervertébral situé entre la vertèbre lombaire L5 et la vertèbre sacrée S1 qui est victime de cette détérioration(Figure 3). Suite à cette dégénérescence cellulaire, il va faire l’objet d’un processus progressif au cours duquel il va se dessécher, devenir plus rigide et se tasser. Voilà pourquoi la dysfonction vertébrale est, en grande partie, responsable de ce mécanisme qu’on appelle la discopathie L5-S1. Les muscles spasmés ne sont plus en mesure d’assurer leur rôle en déplaçant les forces sur le disque vertébral.

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Quelles peuvent être les causes d’une discopathie L5-S1?

Contrairement à ce que l’on imagine, la dégénérescence du disque intervertébral n’est pas seulement attribuable au vieillissement naturel mais plutôt à un problème biomécanique où le processus de dégénérescence devient plus rapide que celui de régénération. En effet, au fil des ans, le disque perd de sa souplesse, de son élasticité (au niveau des tissus fibreux) ainsi que de sa résistance aux chocs. Ceci provoque une diminution de son efficacité d’amortissement et une altération de son équilibre hydrostatique.

On note toutefois que d’autres causes peuvent provoquer la dégénérescence du disque intervertébral entraînant la discopathie L5-S1.  Elles sont toutes plus ou moins liées au mode de vie de la personne ainsi qu’à son état de santé. Certaines personnes sont donc plus à risque que d’autres :

  • Les personnes présentant une surcharge pondérale;
  • Les travailleurs dont les disques intervertébraux sont exposés à d’intenses efforts, de manière excessive ou répétitive;
  • Les grands sportifs dont les vertèbres sont soumises à de très importantes forces de tassement;
  • Les personnes tabagiques;
  • Le manque d’activités physiques (sédentarisme)

En outre, on peut également incriminer les mauvaises postures ainsi que les mouvements incorrects comme étant responsables de cette atteinte qui touche le disque intervertébral.

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Qu’advient-il en cas de dégénérescence du disque intervertébral?

Dans la dégénérescence du disque intervertébral, on note une réduction des espaces intervertébraux par tassement des vertèbres entre elles ce qui a pour conséquence une immédiate compression des nerfs rachidiens, ce qui peut notamment se manifester par la névralgie sciatique.

HernieDiscale-1

*Fig. 4 Herniation du disque par déchirure des fibres annulaires et sortie du nucléus avec compression du nerf adjacent.

On note également une asymétrie au niveau de la fonction. Ainsi, en cas de mouvements du rachis, la pression sera répartie de manière inégale entre les côtés du disque intervertébral, ce qui va entraîner une déformation également disproportionnée, un côté étant plus déformé que l’autre, d’où, à long terme, une possible formation d’une hernie discale(Figure 4).

Toujours sur le long terme, on note une tendance de la colonne vertébrale à se rééquilibrer. C’est une situation qui va générer un changement au niveau de la fonction des disques, surtout en ce qui concerne les disques intervertébraux sus-jacents. De cette manière, il peut survenir des mauvaises positions qui auront tendance à fausser le travail des articulations vertébrales, d’où, au fil du temps, une arthrose vertébrale multi étagée. En plus, la colonne vertébrale étant un tout, son extrémité supérieure (dorsale et cervicale) va devoir compenser, ce qui provoque des dysfonctions mécaniques tout au long du rachis.

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Les symptômes d’une discopathie L5-S1

Il est à noter que les disques lombaires inférieurs sont plus touchés par la discopathie que les disques dorsaux et cervicaux car ils supportent le poids du torse, L5-S1 constitue la charnière lombo-sacrée. Par ailleurs, la discopathie peut être asymptomatique, pour la plupart des cas, pendant de nombreuses années puis comme la goutte qui fait déborder le vase, un geste anodin, le soulèvement d’un poids, un faux mouvement peuvent déclencher une avalanche de symptômes.

La discopathie L5-S1 se manifeste principalement par des douleurs intenses dans le bas du dos, au niveau de la zone de jonction avec les fesses. En outre, les douleurs peuvent atteindre les jambes, les fesses et le dos dans le cas d’une inflammation des nerfs, avec des symptômes assez similaires à ceux de la sciatique, sans compter qu’une hernie discale peut aussi témoigner de la présence d’une discopathie.

Également, le sujet peut présenter certains problèmes fonctionnels comme une perte de sensibilité au niveau des jambes ou des fesses, des fourmillements dans les jambes et même des difficultés à marcher ou, parfois, des difficultés déambulatoires.

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Diagnostiquer une discopathie L5-S1

Sous prétexte que les douleurs qui se manifestent dans le dos, les fesses ou encore les jambes sont assez habituelles pour des personnes actives, il est nécessaire d’effectuer une histoire de cas.  Puis de procéder à un examen physique concis du patient, examen au cours duquel l’emphase est mise sur l’appréciation de la mobilité et de la flexibilité du dos. Également, des examens orthopédiques et neurologiques vont permettre de détecter certains signes qui peuvent indiquer une atteinte au niveau des racines nerveuses le long du rachis.

De ce fait, le chiropraticien teste généralement la force des muscles de son patient ainsi que ses réflexes afin de constater s’ils sont toujours bien fonctionnels. Naturellement, cet examen a été précédé d’un interrogatoire minutieux pendant lequel on aura recours à un schéma où le patient pourra indiquer les zones où surviennent ses symptômes.

Afin de préciser son diagnostic, le chiropraticien procède à la prise de radiographies (qu’il est habilité à prendre et à interpréter) avec pour objectif la mise en évidence des niveaux de discopathie mais également dans le but d’écarter ou de confirmer d’éventuelles pathologies auxquels cas, il y aura référence.

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Le traitement d’une discopathie L5-S1

Comme nous l’avions vu précédemment, la dysfonction vertébrale est majoritairement en cause dans l’apparition de la discopathie, l’approche la plus logique et efficace est donc la thérapie manuelle qui vise sa correction.

Les méthodes thérapeutiques manuelles soit la chiropratique ont particulièrement leur place dans la prise en charge de la discopathie L5-S1, que ce soit pour corriger les problèmes qui en sont la cause par le rétablissement de la mobilité articulaire ou pour soulager les douleurs en détendant les muscles et en corrigeant l’insuffisance du tonus musculaire ainsi que les attitudes posturales nocives.

Au cas où vous faites face aux symptômes qui ont été décrits auparavant ou si vous avez des doutes à propos de l’état de votre colonne vertébrale, n’hésitez pas à vous rendre chez le chiropraticien et le plus tôt sera le mieux car la correction sera plus efficace si la détection précoce des troubles est effectuée.

Le traitement que vous prodiguera votre chiropraticien permettra de corriger les troubles dont vous souffrez, d’atténuer vos douleurs et de stabiliser votre colonne vertébrale.

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Quelques mesures pour prévenir les discopathies en général

Néanmoins, il existe plusieurs mesures qu’on peut prendre pour prévenir autant que possible l’apparition d’une discopathie. Il est fortement conseillé de pratiquer une activité sportive de manière régulière et suffisante afin d’entretenir la musculature du dos, mais il convient également d’avoir une bonne hygiène de vie. Cela peut impliquer d’entretenir un poids normal ou de perdre du poids en cas de surcharge pondérale afin de réduire de manière considérable la charge à laquelle les  vertèbres sont soumises de même que toute la colonne vertébrale.

 *Cliquez sur la figure pour agrandir l’image.

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