26 septembre 2014
26 septembre 2014,
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Paresthésie-coude

*Fig.1 Engourdissement main post-cognement «funny bone»

Les symptômes de la paresthésie
Des racines grecques para (anomalie) et aesthesia (sensation), le terme « paresthésie » désigne un trouble de la sensibilité qui se présente sous plusieurs symptômes généralement indolores mais désagréables, pouvant être ressentis au niveau d’une zone du corps, en particulier les membres supérieurs et inférieurs et leurs extrémités.(Figure 1)
Ces symptômes peuvent être des fourmillements, des engourdissements, des picotements, la sensation que la peau est cartonnée,(ex: sensation post travail dentaire) ou encore une diminution plus ou moins grande de sensibilité (anesthésie) ainsi qu’un retard au niveau de la perception des sensations tactiles, vibratoires, thermiques, elles sont rarement douloureuses.
Anatomie
Le message nerveux se forme au niveau des récepteurs sensoriels, ce message est ensuite acheminé au cerveau par les fibres nerveuses puis interprété par le cerveau qui produit les sensations que nous ressentons. Ces trois étapes peuvent être le siège de distorsions pouvant entraîner l’apparition de paresthésie soit: une atteinte aux niveaux des récepteurs (peau), des racines nerveuses (colonne vertébrale) ou du système nerveux central (cerveau).

Paresthésie-dermatomes-1

*Fig.2La paresthésie peut apparaître dans n’importe quels  de ces dermatomes corporels.

Types de paresthésie
Il faut distinguer les paresthésies ponctuelles/transitoires et les paresthésies chroniques.

La paresthésie ponctuelle se rencontre lorsqu’une pression continue s’exerce sur des ners et/ou vaisseaux sanguins (ex: plexus brachial) en raison de  positions inadéquates au  sommeil ou lors d’un croisement de jambes, cette paresthésie disparaît rapidement après dégagement des nerfs et des vaisseaux sanguins. D’autres paresthésies sont liées à l’exposition des membres au froid intense , à des attaques de panique, à la peur, à la surprise ou au syndrome d’hyperventilation.
La paresthésie devient chronique  lorsque les symptômes persistent plus de trois mois ou qu’elles est due à un processus de nature pathologique. Sa signification peut aller de bénigne à grave.
Quelles causes peuvent-être à l’origine d’une paresthésie ?
Elles sont nombreuses et souvent fort complexes:
a) les dysfonctions vertébrales causent des interférences nerveuses, des altérations neuro-vasculaires et proprioceptives par bombardement entre autre du cerveau (analyse, interprétation et exécution) et du cervelet tel (contrôle du tonus musculaire). Bien qu’elles soient ponctuelles de par nature ces dysfonctions vertébrales peuvent devenir chroniques si elles ne sont pas détectées et corrigées. L’intervention du chiropraticien est essentielle pour les localiser (diagnostic) et les corriger (curatif).
b) les processus pathologiques tels le zona, la sclérose en plaque (SEP), les polyarthrites, le diabète, les lésions cérébrales ou encore les traumatismes crâniens.
c) les conditions toxiques reliées à la consommation d’alcool, de médicaments opioïdes (codéine) et aux drogues de la famille des opioïdes (opium, héroïne). Elles peuvent  être dues au sevrage de certains antidépresseurs de la famille des benzodiazépines, à l’empoisonnement au mercure, aux radiations ainsi qu’aux carences en vitamines B3 et B12 de même qu’à des séquelles de la chimiothérapie.
Paresthésie : diagnostic et traitements
Si les symptômes décrits plus haut ont tendance à se prolonger ou à persister au-delà de quelques minutes, il est préférable de consulter car il peut s’agir d’un signe révélateur d’une  pathologie plus grave. Il est également recommandé de faire de même lorsque ces symptômes s’accompagnent de d’autres manifestations  telles de la douleur et/ou de faiblesses musculaires.
Afin de pouvoir traiter la paresthésie, il est important de connaitre le trouble, l’atteinte ou la pathologie à l’origine de celle-ci. En effet, on ne peut pas affirmer qu’il y ait un traitement particulier pour traiter la paresthésie, mais généralement, c’est la prise en charge de la cause sous jacente qui permettra de faire disparaître ou de minimiser ce syndrome clinique.
Par conséquent, n’omettez aucun détail lorsque vous vous entretiendrez avec le praticien car un maximum d’informations contribuera à l’établissement d’un diagnostic plus précis et celui d’un plan de traitement efficace pour remédier à la cause sous-jacente.
Dans le cas de paresthésie, le praticien procède généralement à un diagnostic clinique en premier lieu, un diagnostic établi à partir des symptômes décrits par les patients ainsi que les observations réalisées par ce premier lors de l’examen clinique.
Néanmoins, pour déterminer la cause sous-jacente de la paresthésie, il peut avoir recours à d’autres  examens complémentaires tels les analyses de laboratoire, les analyses radiologiques comme un Cat Scan ou un IRM, la ponction lombaire et parfois la biopsie.
Lorsqu’’une paresthésie résulte d’un blocage d’une ou de plusieurs vertèbres ou  de dysfonctions vertébrales comme on en trouve dans l’arthrose vertébrale ou encore dans la hernie discale, votre chiropraticien peut vous aider grâce à des ajustements chiropratiques qui sont précis, spécifiques de même qu’indolores.
Il est à noter que pour vous faire bénéficier des traitements en toute sécurité, le chiropraticien va en premier lieu poser un diagnostic qui lui permettra, entre autres, de s’assurer que le trouble dont vous souffrez entre dans son domaine d’intervention. Dans le cas contraire, il vous référera à un professionnel de la santé habilité à prendre votre cas en charge.

Que faire en cas de paresthésie?

Comme il a été souligné plus haut, on distingue la paresthésie ponctuelle de la paresthésie chronique. Dans le cas d’une paresthésie ponctuelle due à une hyperventilation, à la compression d’un nerf, à l’exposition d’un membre à un froid intense à la peur,à la surprise ou à une attaque de panique, le problème se résorbe assez rapidement de lui-même. Ainsi, ce type de paresthésie ne nécessite généralement pas d’intervention sauf s’il y a des dysfonctions vertébrales qui peuvent provoquer des paresthésies ponctuelles et chroniques auquel cas les soins chiropratiques sont indiqués. S’ils sont de nature pathologiques, votre chiropraticien vous référera promptement à l’équipe médicale pour une investigation plus poussée.

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